cuneus veritatis
cuneus veritatis
ESTOC
Si je suis en retard à mon rendez-vous de fin de semaine, la faute en incombe au conseiller d’Etat Maurice Tornay. Depuis jeudi dernier, il est là sur mon bureau dans l’emballage peu emballant que lui a confectionné en rose et violet Christiane Savioz du Nouvelliste.
(Vous savez, la journaliste qui ne laisse rien ignorer de ses ébranlements nerveux et qui, samedi encore, disait vouloiir que la passion prenne le pas sur la raison...«juste pour le plaisir des sens...»)
Cette penseuse avait donc prévu que Maurice Tornay serait aveuglément pieux. L’Orsérien, hélas, l’a rassurée, se refusant à être «très catholique».
Réfléchissons à cela.
Etre catholique c’est, me semble-t-il, être d’abord baptisé, réciter un credo non altéré, confesser sa soumission aux commandements de Dieu, obéir à ceux de l’Eglise. Moyennant cela, on est catholique. On n’est pas un peu, juste ou très catholique. On l’est ou on ne l’est pas.
Maurice Tornay est catholique. Il en a la volonté. Nous ne lui reprocherons pas une obéissance trop sereine à ceux qui ont mis à sac la Sainte Eglise: il est majoritaire par vocation. Mais pour confesser son désarroi devant certains drames humains, il ne devait pas mettre en cause son identité catholique.
Dire qu’on est ignorant en théologie, maladroit en philosophie, désemparé devant la mort, n’entame pas sa fidélité religieuse. Sa science, sa sagesse ou sa sainteté peuvent supporter une graduation qualitative, pas la foi!
L’un de nos plus grands théologiens ne déclarait-il pas donner volontiers toute sa science théologique pour la foi d’une vieille femme?
+
lundi, 2 avril 2012
Rembarre
«Pas très catholique...»